Des graphes… aux mots, ep1

Un « Remake » de mon talk de Que Du Web 2017 à Deauville.

On y parle Graphes, Histoire (petite et grande), algorithmes et applications pratiques notamment au SEO.

Dans ce premier épisode, « Les graphes sont partout, y compris dans la vie courante ».

(Voir la vue d’ensemble de la présentation avec tous les épisodes)

Voici les slides correspondants :

Le transcript

Ma présentation rapide :
Je travaille à mon compte, dans le dev et le web, depuis 1997
J’ai travaillé sur gros projets d’ingénierie et au fil du temps j’ai viré tous mes clients, refusé de vendre mon temps et je vis désormais quasi-exclusivement des revenus de mes sites et de mes outils, les derniers étant xSpin, Qualispin et Cocon.Se pour les plus connus.

Je dois dire que j’ai été très frustré en faisant cette présentation, la documentation est très riche et j’ai dû couper et couper, je vais devoir résumer.
Donc. Est-ce que vous aussi, vous voyez des graphes partout ?
Il faut que je vous raconte une journée presque ordinaire…

Je commence en général ma journée par un peu de veille technique. Là, je me documentais fort à propos sur les bases de données de graphe. Et il y en a un paquet, c’est en plein boom. Je tombais sur des articles avec non pas le top 5 ou top 10, mais le top 30 des bdd de graphes…

Un peu plus tard, C’était au tour de l’IA et des réseaux de neurones, et je tombais sur une classification des réseaux de neurones sous forme de graphes.

9H !
Bon allez, au boulot maintenant ; là, tous les dev la savent : on nage dans les graphes à longueur de journée, notamment pour le versionning avec GIT…
Alors jusqu’ici, vous allez me dire que je l’ai un peu cherché, ce sont des exemples super techniques.
Mais ma journée n’est pas finie…

Midi.
Une fois n’est pas coutume, j’allume la télé.
C’était au moment du scandale des panama papers.
Et vlan, les journalistes utilisent des bases de données de graphe pour montrer au JT les connexions entre les sociétés.

13h.
Avant de se remettre au boulot, une petite pause série.
Et oui, je n’y coupe pas non plus…
Le graphe, comme outil ultime pour traquer un tueur en série, un terroriste ou un baron de la drogue.
Je me replonge dans le boulot, et on arrive à 18h.

Avec ma femme, je prépare une excursion à Londres. Et il n’y a pas photo : les cartes routières, les plans, et c’est encore plus net avec des choses comme ici Le plan du métro, sont des Graphes…

Je trouvais que ça faisait beaucoup pour une seule journée, ça tournait à l’obsession, alors j’ai été voir mon médecin ; je lui raconte ma journée et je conclus bien entendu par un « c’est graphe docteur ?? »
Il me répond, l’air ennuyé : «Je crois qu’Euler de rien, votre cas est sérieux, ça ressemble à un trouble bipartite. Laissez moi consulter quelques références», et il sort un bouquin flambant neuf de son étagère.

Là, j’ai eu l’impression d’être dans la matrice.
J’ai senti un nœud se former dans mon estomac, et je me suis dit « il faut que ça s’arrête », j’étais un peu des-orienté.
Mais quand le médecin m’a proposé de me raccompagner, je lui ai dit « merci, je connais le chemin »
Je vais m’arrêter là pour la petite histoire,
mais on n’en n’a pas fini avec l’Histoire, puisque ce type de graphisme « Metro », qui semble moderne,

Est en fait d’une Modernité toute relative, puisqu’on doit ce design, désormais adopté partout, à un designer anglais, en 1933.
Au passage, remarquez que ce n’est PAS un plan, ça ne représente pas la réalité, les distances, etc…
C’est un modèle simplifié.
Mais l’histoire de graphes, des arbres, remonte à plus loin encore…
Et ça, c’est ce qu’on va voir dans l’épisode suivant 😉